Le Chant des Pentes / Simon Parcot (2024)
Quand les cimes forment des partitions.
« Nous sommes des êtres de forêt. Comme elle, nous sommes fait d’ombres, de torsions et d’entrelacs. Ce que nous appelons nos intériorités sont des repères de lianes, et nos âmes des sous-bois brumeux dans lesquels mille désirs se chevauchent, s’enchevêtrent, se rencontrent et se contredisent. »
Le village est un joyau caché au milieu de la montagne. Le passé danse sur les toits et le présent se nourrit de miel. Le futur est incertain mais le village se rassure grâce aux légendes, aux récits. Aux traditions…
Le village est un hameau isolé au milieu de la montagne. Le passé hante les gorges des enfants et le présent danse toujours sur place. Le futur est incertain et le village s’abrutit avec les mots répétés des anciens, avec les frontières faussement protectrices. Avec les traditions…
Et puis Gayané fait un rêve qui remet en question les ombres des arbres, le goût de la rivière, la couleur des frontières. La musique de la Montagne.
Tel un conte synesthésique, Le Chant des Pentes nous offre un voyage où l’on peut voir le cri des aigles, sentir le parfum d’un coucher de soleil, toucher la douceur d’une histoire près du feu. La poésie est présente à toutes les lignes, une expérience de beauté et d’humanité, d’amour et de partage. Cette lecture fut un plaisir qui ressemblait à un bonbon fondant dans la gorge pour pouvoir mieux siffler le chant des oiseaux.
Laura
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